Édition du jeudi 21 septembre 2017
Les maires demandent à être associés à la mise en place de la police de sécurité du quotidien
La création d’une police de sécurité du quotidien « est une belle annonce pour les maires », à condition toutefois qu’ils soient associés à sa mise en place, ont estimé hier les élus de France urbaine. Pour les maires, en effet, cette nouvelle police de proximité « ne peut pas se décréter à Paris », a ainsi affirmé Gilles Nicolas, adjoint au maire de Nantes chargé de la sécurité, lors de la 17e Conférence des villes (lire Maire info d’hier).
« Le retour à l’idée d’une sécurité au quotidien correspond à l’attente des maires mais cela ne peut être l’Etat qui décide seul, a insisté à son tour, le maire de Dijon, François Rebsamen. Les maires demandent à l’Etat une gouvernance partagée, de nouveaux contrats locaux de sécurité et non le bricolage auquel nous sommes confrontés depuis quelques années ». Les principales attentes des maires portent en effet sur la sécurité au quotidien, a-t-il rappelé : « Ce que je n’accepte pas en tant que maire, c’est que l’on banalise les incendies de voitures, l’occupation des halls d’immeubles et ces incivilités qui exaspèrent. C’est cela qui empoisonne les habitants et nourrit le vote FN. Il nous faut rétablir l’ordre républicain ». Et pour cela, les maires demandent à l’Etat d’être associés à la gouvernance de la sécurité à l’échelle de leurs territoires. « L’Etat et les collectivités locales doivent plus que jamais travailler de concert pour assurer la sécurité du quotidien. Il faut créer les conditions d’un dialogue permanent entre eux », a insisté à son tour le président de France urbaine, Jean-Luc Moudenc, pour qui « il est temps de sortir des approches partisanes ». L’élu a aussi demandé à ce que les maires soient également associés à l’évaluation des politiques de sécurité locales.
De son côté, l’Etat s’est déclaré prêt à travailler avec les élus. « La police de sécurité du quotidien ne peut se faire qu’avec les élus locaux », a ainsi annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, venu conclure cette 17e Conférence des villes. « L’Etat promeut le dialogue avec les collectivités locales. L’un des axes du nouveau plan de radicalisation portera sur le rôle essentiel des élus locaux », avait déclaré peu avant Muriel Domenach, secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.
Oui mais voilà, si l’Etat est d’accord pour travailler avec les maires, sur le terrain, ces derniers restent souvent toujours mis à l’écart de l’élaboration des politiques locales de sécurité, comme en a témoigné Gilles Nicolas : « J'essaye de travailler avec l’Etat mais c’est un exercice difficile car c’est le ministère de l’Intérieur qui fixe les priorités nationales qui sont ensuite déclinées au niveau local ». « Nous ne sommes jamais consultés ni associés à l’élaboration de la stratégie de sécurité mise en place dans nos villes », a-t-il déploré.
Maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau a aussi demandé à l’Etat de « donner le pouvoir aux maires d’aller au bout de leurs missions ». « On nous demande de faire des contrôles routiers mais les policiers municipaux n’ont toujours pas accès au fichier d’immatriculation des véhicules et des véhicules volés », a-t-il ainsi illustré. L’association demande également de permettre, à titre expérimental, le contrôle des identités pour les agents des polices municipales ou encore de donner aux maires compétence pour les fermetures administratives.
Reconnus depuis longtemps et par plusieurs lois comme des acteurs majeurs de la sécurité sur leur territoire, les maires demandent donc toujours à être mieux informés et associés en la matière. Ils l’ont encore redit hier lors de la 17e Conférence des villes.
« Le retour à l’idée d’une sécurité au quotidien correspond à l’attente des maires mais cela ne peut être l’Etat qui décide seul, a insisté à son tour, le maire de Dijon, François Rebsamen. Les maires demandent à l’Etat une gouvernance partagée, de nouveaux contrats locaux de sécurité et non le bricolage auquel nous sommes confrontés depuis quelques années ». Les principales attentes des maires portent en effet sur la sécurité au quotidien, a-t-il rappelé : « Ce que je n’accepte pas en tant que maire, c’est que l’on banalise les incendies de voitures, l’occupation des halls d’immeubles et ces incivilités qui exaspèrent. C’est cela qui empoisonne les habitants et nourrit le vote FN. Il nous faut rétablir l’ordre républicain ». Et pour cela, les maires demandent à l’Etat d’être associés à la gouvernance de la sécurité à l’échelle de leurs territoires. « L’Etat et les collectivités locales doivent plus que jamais travailler de concert pour assurer la sécurité du quotidien. Il faut créer les conditions d’un dialogue permanent entre eux », a insisté à son tour le président de France urbaine, Jean-Luc Moudenc, pour qui « il est temps de sortir des approches partisanes ». L’élu a aussi demandé à ce que les maires soient également associés à l’évaluation des politiques de sécurité locales.
De son côté, l’Etat s’est déclaré prêt à travailler avec les élus. « La police de sécurité du quotidien ne peut se faire qu’avec les élus locaux », a ainsi annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, venu conclure cette 17e Conférence des villes. « L’Etat promeut le dialogue avec les collectivités locales. L’un des axes du nouveau plan de radicalisation portera sur le rôle essentiel des élus locaux », avait déclaré peu avant Muriel Domenach, secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.
Oui mais voilà, si l’Etat est d’accord pour travailler avec les maires, sur le terrain, ces derniers restent souvent toujours mis à l’écart de l’élaboration des politiques locales de sécurité, comme en a témoigné Gilles Nicolas : « J'essaye de travailler avec l’Etat mais c’est un exercice difficile car c’est le ministère de l’Intérieur qui fixe les priorités nationales qui sont ensuite déclinées au niveau local ». « Nous ne sommes jamais consultés ni associés à l’élaboration de la stratégie de sécurité mise en place dans nos villes », a-t-il déploré.
Maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau a aussi demandé à l’Etat de « donner le pouvoir aux maires d’aller au bout de leurs missions ». « On nous demande de faire des contrôles routiers mais les policiers municipaux n’ont toujours pas accès au fichier d’immatriculation des véhicules et des véhicules volés », a-t-il ainsi illustré. L’association demande également de permettre, à titre expérimental, le contrôle des identités pour les agents des polices municipales ou encore de donner aux maires compétence pour les fermetures administratives.
Reconnus depuis longtemps et par plusieurs lois comme des acteurs majeurs de la sécurité sur leur territoire, les maires demandent donc toujours à être mieux informés et associés en la matière. Ils l’ont encore redit hier lors de la 17e Conférence des villes.
C.N.
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